mercredi 26 juin 2013

Les volcans de Java


Nous sommes le 18 juin, une grosse journée nous attend car on va traverser l’île de Java pour rejoindre le Mont Bromo et qu’il nous faut 11h de minibus pour cela au départ de Yogyakarta… en fait ce sera même 14h, ce qui nous fera arriver vers 22h ! Journée sacrifiée pour la bonne cause !

On repart le lendemain vers 3h30 du matin pour monter en Jeep au Mont Penanjakan qui est le meilleur point de vue pour admirer le lever de soleil sur la caldeira de 11 km qui contient le Mont Bromo.
Il y a foule, et on comprend vite pourquoi : le spectacle qui s’offre à nous est tout simplement magnifique ; au fur et à mesure que le soleil se lève et que la lumière du jour éclaire la caldeira, le paysage prend vie et semble changer à chaque instant avec le Mont Semeru qui trône en arrière plan.



Lever de soleil sur la caldeira du Bromo (cratère) avec le mont Semeru au fond




Le jour s'est levé (le Bromo est le cratère en bas à gauche)


Le Mont Bromo (2329 m) est un volcan sacré pour les javanais. C’est un cratère de 800 m de diamètre et 200 m de profondeur. Nous allons à présent le voir de plus près lui qui fume toujours…






Le cratère du Bromo




Autour du cratère



Maintenant qu’on est lancé, on ne va pas s’arrêter là, alors on part à l’assaut du Mont Kawa Ijen (= le cratère vert, 2400 m)… à 7h de route donc en voiture Simone ! Une petite nuit sur place et on recommence.

Même si le nom ne vous dit rien, certain d’entre vous ont peut-être déjà vu ce volcan et ses porteurs de soufre médiatisés par Nicolas Hulot dans l’un de ses reportages. Pour ma part, c’était le cas et ce documentaire m’avait beaucoup marqué ; c’est donc un grand moment pour moi d’y être.
Contrairement au Bromo vu la veille, ce volcan est moins touristique car moins facilement accessible et tant mieux ! C’est le principal centre d’exploitation du soufre de toute l’Indonésie, qui est utilisé pour le raffinage de la canne à sucre.

Arrivés à l’entrée du parc, 2 jeunes porteurs nous saluent avec leurs paniers à vide et on entame une petite grimpette d’1h30 en leur compagnie. On en croise certains qui redescendent déjà et je m’essaie à la portée de leurs panier : environ 70 kg que je lève péniblement…eux le transportent sur 4 km pour le revendre une poignée de Rupiah, environ 4€, 2 fois par jour, ce qui est un bon salaire ici. On se sent un peu comme dans les mines à Potosi en Bolivie : pendant qu’on se balade, eux triment…donc on se fait tout petits et on leur laisse le passage.






Arrivés au sommet, on aperçoit des nuages de vapeurs de soufre au milieu desquels on distingue les silhouettes des porteurs qui redescendent ; en plus de porter de très lourdes charges qui leur couvrent les épaules d’abcès, ils respirent les vapeurs toxiques qui détruisent leurs poumons… Autant dire que leur espérance de vie n’est pas très élevée, même si l’on croise des porteurs qui serait déjà à l’âge de la retraite chez nous…Le travail est si pénible qu’ils ne travaillent qu’un jour sur deux. Même avec nos bonnes chaussures de randonnée, le chemin est un peu casse-gueule… eux ont des tongs ou des bottes en caoutchouc au mieux. Voilà pour la partie germinale du décor.


Les porteurs au milieu des vapeurs de soufre







Le ramassage du soufre





Le cratère d’abord rempli de fumée se dévoile peu à peu avec les vents qui la dissipent et laissent apparaître un lac vert émeraude de toute beauté. On aperçoit en contrebas du cratère les porteurs qui taillent les blocs de soufre qui a jaillit à l’état liquide à 120°C pour refroidir à la surface. Une fois leurs paniers remplis, ils peuvent remonter et se diriger vers la pesée de leur récolte.








Le lac vert émeraude à 120°C plein d'acide sulfurique...pas pour la baignade!




Après la remontée du cratère, direction la pesée avec 70 kg sur les épaules



La "récolte" de soufre


Cédric

vendredi 21 juin 2013

Arrivée en Indonésie

Nous voilà pour notre dernière étape: l'Indonésie!

Nous sommes arrivés le 14 juin sur Bali, tout contents d'être sur cette belle île.
Nous y sommes restés 2 jours puis sommes partis pour l'île de Java, mais nous reviendrons très bientôt sur l'île des dieux (surnom de Bali).

Pour ces 2 jours, nous sommes allés à Légian, dans la zone hypertouristique, choisie pour profiter de sa  grande plage ( avec super vagues!), mais vraiment loin d'être authentique et "jolie"! C'est plutôt béton (hôtels, restos et magasins eu tout genre alignés) et rabatteurs à tous les coins de rues, sans oublier les plages transformées en transat géant!

Bien sur, c'était sympa quand même, surtout le premier après-midi car on a eu du beau temps! Le lendemain, c'était pluvieux (ici aussi les saisons sont détraquées).
On est allé voir notre premier temple balinais, planté sur une île. C'était joli, mais d'une part c'était marée basse donc plus vraiment une île, et d'une autre part, vraiment trop de monde!

Coucher de soleil à Legian


Temple Tanah Lot


A Java, nous avons choisi d'atterrir à Yogyakarta (milieu de l'île au sud), et de partir à la découverte de la partie Est de l'île, pour 5 jours.
Rien d'extraordinaire à Yogyakarta, mais notre passage ici nous permet de voir d'un peu plus près la "vraie" vie indonésienne... On nous harcèle déjà moins, et il y a toujours beaucoup plus d'indonésiens que de touristes là où on se promène!

En visitant le palais du sultan, on est tombé sur une répétition de gamelan (groupe musical typique composé de xylophones) accompagné de danses tout aussi traditionnelles: très joli!








Quitte à être là, (et puis, on est plus à un temple près maintenant!) "on" est allé voir le temple bouddhique de Borobudur, classé à l'Unesco, datant du VIII ème siècle. Il est assez impressionnant et ses superbes bas-reliefs retraçant la vie de Bouddha sont vraiment bien conservés.
Le "on" est entre guillemets, car les pigeons, euh pardon, nous, n'avions pas assez d'argent pour nous payer 2 entrées. Le prix pour les touristes avait pris 40% depuis l'année dernière ( tout comme le prix pour les touristes du temple vu à Bali qui lui avait pris 300% en un an, encore que le prix de base était moins élevé), et on n'avait pas prévu assez pour la journée... J'y suis donc allée seule.






La visite a été plutôt agréable, pour finalement être très originale.
Je m'explique: nous étions une poignée de touristes pour des dizaines de classes de jeunes indonésiens. Au départ, un groupe de jeunes filles me demande de prendre une photo... avec moi (??), pourquoi pas. Commence le défilé des ados à mes côtés et leurs "cops" qui mitraillent avec leur portable. Puis 3 indonésiens, plutôt âgés, qui me demandent la même chose, pas de problème, je trouve ça plutôt rigolo!
Puis ça ne s'arrête plus, tous les groupes de jeunes qui me passent à côté me demandent la même chose... Je me dis que je suis une vraie STAR ! Génial, j'en profite! Mais on me demande pas encore d'autographes donc ça va! Je me prête au jeu car je trouve ça sympa; leur attitude ne m'étonne qu'à moitié car je sais qu'ils sont très curieux des étrangers (on nous interroge souvent sur plein de petits détails ici). Je me retrouve au milieu de groupes entiers de gamins, c'est un peu trop, mais ils ont l'air tellement contents d'avoir une photo d'une touriste avec eux... Du coup, j'ai gardé le sourire. A la fin, j'ai même dû refuser de "poser"... j'ai failli faire payer aussi...lol!
Au final, j'ai fini par croiser un couple de touristes qui m'a dit avoir vécu la même chose... Trop triste, j'suis pas une vraie star en fait.... et je sais pas à quoi ma tête va servir sur facebook indonésie...!!


Avec mes fans ;-)


Après avoir touché du doigt un vieux fantasme d'ado, j'ai rejoint Cédric, et on a continué notre chemin vers d' autres sommets... Au prochain épisode: les volcans javanais.


On a bien sur commencé à déguster quelques spécialités culinaires locales, le plus souvent à base de riz ou nouilles, mais avec plus de légumes frais (ça fait du bien!), et (malheureusement pour notre cholestérol) presque toujours un oeuf (au plat, en omelette ou dur).
Niveau boisson, toujours les jus de fruits frais et la bière locale au programme: ici c'est la Bintang qu'on a goûtée pour l'instant.
Et bien sur, le bon café balinais, très doux au palais!

Le Nasi Goreng, un des plats nationaux!


Marine

jeudi 13 juin 2013

THAILANDE - ACTE 2

Notre au revoir fait au Népal, nous voilà le 30 mai 2013, dans l’avion pour la Thailande pour un long voyage…
Départ de notre hôtel à 10h00, 30 minutes de taxi vers l’aéroport de Katmandou + 3h30  d’attente + 4 h de vol pour Bangkok +30 minutes à la douane+ 1h de métro pour rejoindre la gare ferroviaire+ 2h d’attente + 15 heures de train de nuit vers Chiang Mai + 3 heures de retard +  30 minutes de tuk tuk = 30 heures.

On arrive à Chiang Mai dans le nord vraiment claqué par ce voyage d’autant plus qu’on a pas réussi à avoir de couchette dans le train et qu’on a dû voyager en 2ème classe assise avec ventilateur (il y a 3 classes en tout, et surtout ce soir, on doit avoir le plus vieux train du pays!). Ca ressemble un peu aux plus vieux TER qu’on peut avoir en France, mais encore plus pourri avec toutes les portes et fenêtres ouvertes et la lumière qui ne s’éteint pas…et des vendeurs ambulants de bouffe qui montent et gueulent dans le wagons à 3h du matin… promis, plus jamais je critique la SNCF (non, je déconne, je sais qu’il y a encore grève actuellement… :) ).
Après cette aventure, on a vraiment eu envie de ne rien faire et cette envie va se prolonger pendant 12 jours ! On n’avait pas vraiment prévu ça, mais il faut dire qu’on a plutôt savouré cette étape oisive de notre voyage, la première si longue en fait…on s’use un peu, va falloir penser à rentrer peut être ?
Il faut dire que Chiang Mai s’y prête bien, avec une atmosphère détendue, une gastronomie épatante et des salons de massage à chaque coin de rue…Le programme s’est donc imposé de lui- même ... :


-     Pour mieux savourer la gastronomie (et pour pouvoir s’en refaire en rentrant…) on a commencé par prendre un cours de cuisine.







Le fruit de nos efforts...mmhhh!



-     Pour m’imprégner de la culture locale je suis allé voir un gala de boxe thai


High kick!

  
-     Ensuite on s’est promené dans les nombreux marchés de la ville et notamment le « Sunday Market », un marché de nuit où l’on trouve plein d’artisanat et de bouffe


Petit montage photos des différents marchés


- Incoutournables, brèves visites de temples au gré de nos promenades...





-     Pour tester les différents massages (Thai, herbes, reflexologie mains pieds, huile…), on s’est fait masser plusieurs fois. Pour ceux qui ne le savent pas encore, le massage thai est en fait un massage tout en pression où on se fait tordre dans tous les sens


Ici on a reçu le meilleur massage des pieds de notre vie, par des anciennes détenues de prison



-      Pour se détendre un peu plus, Marine s’est essayée au yoga en complément

-      Tous les jours on a mangé comme des gorets (on avait le droit vu qu’on s’était bien affiné au Népal)

Panang curry, fried rice, pad thai, mango sticky rice, shake aux fruits... sans oublier une bonne Chang (santé Baptiste!)




-     On est allé au Zoo, immense, pour voir notamment 3 des 35 pandas captifs que l’on peut voir dans le monde (il y en aurait 1600 dans la nature en tout à ce jour). Ils nous ont bien fait rire ces gros nounours !



-     On s’est fait une excursion à moto pour voir une ferme aux orchidées pour le plus grand bonheur de Marine ( Cédric one point J) et la vue depuis la plus haute montagne de la Thailande (1676 m) avec un temple bien sûr…








Voilà, 12 jours se sont écoulés, et on ne les a même pas vus passer, tout comme les 8 mois depuis notre départ déjà…
Il nous reste 3 jours en Thailande, on va quand même voir autre chose avant de quitter ce pays : c’est Sukothai, à 5h de route sur notre chemin retour vers Bangkok.
Sukothai, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est  un ensemble de temples du XIIIème siècle vestiges de la première capitale du Siam (ancienne Thailande) au milieu de vertes collines boisées.



Beau bouddha de 14 m de haut!





Sukothai, c'est la bataille!


Cédric


PS: A tous ceux qui ont voulu nous faire croire que c'était le déluge en France, on est pas dupe, on a bien vu sur les écrans de Roland Garros que même à Paris il fait beau...   :)


lundi 10 juin 2013

Derniers jours à Katmandou

Il nous restait quelques incontournables à voir dans la capitale népalaise.
Le premier était la Durbar Place de Katmandou. Encore une jolie place pleine de temples plus jolis les uns que les autres (dont on vous épargne les énièmes photos de temples). Ce qui fait sa différence et tout son charme, c’est son côté « Katmandou » : bien vivant, bien ancré dans la réalité (bien imagé par son marché au pied d’un des plus beaux temples, ci-dessous), tout en étant très spirituel, puisque on a pu y voir, par la fenêtre de laquelle elle se montre tous les jours, la Kumari (la déesse-enfant vivante de la ville) qui y vit.



En attendant la Kumari, dans une cour intérieure de Durbar Place


























Toujours quelques scènes de vie uniques en leur genre.

Les gars, je vous mets au défi de porter un frigo à  la force du front tout comme notre ami népalais!


Et pour finir sur l’aspect spirituel, très important du Népal, nous sommes allés voir de plus près les stupas de Swayanbhunath et le majestueux Bodnath.
Rappelons qu’au Népal, la majorité des gens et des temples sont hindouistes, mais le bouddhisme tibétain n’est jamais très loin, et parfois, tout se mélange. Pas toujours facile à suivre !
Ces 2 stupas là rassemblent la communauté bouddhiste des environs. Spiritualité à son comble : pèlerins qui font leur circumbulations, tournent les moulins à prière, moines bouddhistes à chaque coin de rue. Belles images, belle atmosphère, qui nous rapproche de Bouddha et de sa philosophie.
On a préféré Bodnath, plus grand, plus impressionnant.


Souvenirs de Swayanbunath




Un vrai initié!




Et le stupa géant de Bodnath, sur sa belle place, entouré de pelerins










Tout est tellement différent de ce qu’on a déjà pu voir ailleurs, mais ça, c’est valable pour tout le pays, je pense que c’est ce qui fait un de ses atouts. Et comment décrire la douceur et la gentillesse au fond du regard des népalais… Ils sont pauvres, on voit à chaque instant qu’ils n’ont pas la vie facile, pourtant, ils ne meurent pas de faim, ne se plaignent pas, sont souriants, travaillent comme ils le peuvent, ne nous harcèlent pas, nous aident dès qu’ils le peuvent, vivent leur petite vie, à des années lumières de la nôtre… C’est vrai que tout n’est pas rose en France, mais ça remet, encore un peu plus, les idées en place d’être à leur contact !

Bien sur, pour décrire plus complètement ce pays, il faut avouer qu’il y a quelques scènes poubelles ! Qui dit pays en développement, dit gestion des déchets pas encore au point… On a vu quelques « déchetteries » en pleine ville (sensées être de jolis ruisseaux à la base). Même si ça reste à améliorer, on s’attendait à bien plus crade encore…. Il parait même que le camp de base de l’Everest se transforme en véritable poubelle… car très difficile d’y gérer les déchets. Le tourisme rapporte beaucoup d’argent au pays, mais rapporte aussi de vrais problèmes environnementaux : déforestation et pollution pour les plus importants. Bien des challenges attendent encore notre beau Népal !

On doit partir, mais on se dit qu’on y reviendra un jour…

Marine