jeudi 29 novembre 2012

Échappée belle: le salar d'Uyuni et le Sud Lipez

Nous revoilà pour probablement la plus belle étape de notre périple en Bolivie et même en Amérique latine...
Un "censo nacional" (recensement national) nous a d'abord contraint de modifier notre programme et d'arriver à Uyuni le mardi 20 novembre pour un départ le jeudi 22 en excursion dans le salar d'Uyuni et le Sud- Lipez, dernière étape avant le Chili, alors que nous avions prévu d'arriver le 19 pour partir le 20...
En effet, ce jour de recensement national est un jour férié où tout le monde est obligé de rester chez lui, touristes y compris: tout est fermé, pas de circulation autorisée, pas de travail hormis les agents de recensement et la police qui veille à verbaliser les contrevenants! Résultat: 1 jour de plus à Sucre et 1 jour de perdu à Uyuni, ville n'ayant pour seul intérêt que le départ vers le salar, puis seulement 5 jours au Chili...

Bref, une fois recensés (si, si, on sera dans les comptes de Bolivie!), nous mettons le cap sur le salar et le Sud Lipez pour 3 jours à bord du 4x4 de "Super" Mario (le plus rapide des chauffeurs, le meilleur des cuisiniers, le plus intéressant des guides et le méga mécanicien qui nous enlève un amortisseur en plein désert...), en compagnie de Francis et Françoise, un couple de Belges expatriés dans le New Jersey, et Kévin et Jonathan, 2 frères (petits) Suisses francophones. L'entente sera parfaite avec cette fine équipe sortie du chapeau:



1er jour:

Petit tour au cimetière des trains à côté d'Uyuni avant le grand départ.
Le Salar d'Uyuni est un désert de sel de plus de 12 000 km² sur plus de 14 m de profondeur: du blanc, du blanc à perte de vue d'où surgissent les "îles" volcaniques d'Inca Wuasi (dite île aux cactus)  et du Pescado.
Nous passerons la nuit seuls hôtes dans un hôtel de sel (fait entièrement en sel : murs,sol, tables, chaises, sommiers et tables de nuit) éclairés seulement 2 heures grâce à un petit groupe électrogène avant que les bougies prennent le relais.


2ème jour: 

Réveil 5h30 pour voir le lever du soleil (en fait j'étais tout seul, mais ça valait la peine!), petit déj 5h45, départ 6h15 vers San Juan de Rosario, petit village perdu au milieu de champs de quinoa où paissent chacun leur tour les troupeaux de lama et de vigognes sauvages.
On pénètre ensuite dans le Sud Lipez, une immensité désertique entourée de montagnes et de volcans surplombant de merveilleuses lagunes colorées où barbotent des flamants roses.
Nous avons traversé dans l'ordre: le petit salar de Chiguana, la vallée de la Luna avec le volcan actif Ollague, les lagunas Canapa et Hedionda (dont la couleur varie avec l'orientation du soleil), puis les lagunas de Charcota, Honda et Ramaditas remplies de flamants roses. Ensuite nous pénétrons le désert Siloli aux plateaux rouges, marrons puis rien que des pierres gigantesques dont le fameux "arbol de pierra" (arbre de pierre). Nous finissons enfin la journée par la Laguna Colorada, entourée de volcan, blanche, verte, orange et rouge comme le sang. Nous y passeront la nuit en dortoir et dans le froid.

3ème jour: 

Lever 4h...pour nous rendre aux geysers Sol de Manana, spectacle impressionnant, bouillonnant, brumeux et odorant à plus de 4500 m d'altitude!
Puis direction la laguna Polques pour un bain dans des eaux thermales à 37°C à 7h du matin alors qu'il fait à peine plus de 0°C dehors. Plaisir intense!
Nous traversons ensuite le "désert de Dali", l'un des plus beaux au monde, parsemé de pierre taillées par le vent qui semblent directement venues de l'espace.
Nous finiront notre périple par la laguna Verde, au pied du volcan Licancabur, l'un des sites les plus prisés par les grands photographes, du National Geographic notamment...
Arrivée à la frontière chilienne à 9h, mais c'est une autre histoire....


Pour conclure, je dirai que le désert m'a vraiment fasciné; je trouve que c'est une des plus belles expressions de Dame Nature, qui façonne ses reliefs avec tous les Eléments et permet à la vie d'y apparaître de temps à autre. Malgré la fatigue parfois, je me refusais à fermer les yeux tellement les paysages me coupaient le souffle. Jusqu'ici mon plus beau souvenir de voyage.

Ah oui, il manque quelque chose... les photos!
Comme j'ai beaucoup écrit, on va changer les règles cette fois: on affiche les photos en vrac et vous mettez la légende. Celui ou celle qui trouve la bonne légende gagne un bonus vidéo !

Il y a : 
A) et B) le Salar d'Uyuni (x2), C) le cimetière des trains, D) la laguna colorada, E) le volcan Ollague, F) la laguna Hedionda, G) et H) la laguna Canapa (x2), I) la laguna Verde, J) Le desert de Dali, K) l'Arbol de pierra, L) Les bains thermaux, M) les geysers sol de Manana, N) L'ile Inca Wuasi, O) Flamants roses.

Solution au prochain article.

Cédric.

Image 1


Image 2



Image 3

Image 4

Image 5


Image 6

Image 7

Image 8

Image 9


Image 10



Image 11

Image 12

Image 13


Image 14



Image 15





mercredi 21 novembre 2012

Potosi


Une fois Marine remise sur pied, nous réorganisons notre programme et partons deux jours en excursion à Potosi depuis Sucre (12-13 novembre).

Potosi est à 3h30 de route de Sucre. C’est une ville minière célèbre classée au patrimoine mondiale de l’Unesco (tout comme Sucre d’ailleurs). Potosi  a fait pendant plusieurs siècles  la richesse de la Bolivie… euh… des conquistadors Espagnols  qui ont pillé l’argent du « Cerro Rico » (=Colline Riche) qui domine Potosi et exploité les Indiens qui peuplaient la région, ainsi que les esclaves en provenance d’Afrique du temps du commerce triangulaire. Le développement et la richesse de Sucre est directement lié à celui de Potosi : pendant que les esclaves extrayaient le précieux minerai à Potosi à plus de 4000 m d’altitude, les riches notables qui en profitaient venaient s’établir à Sucre où le climat était nettement plus clément.

C’est donc un triste témoignage de l’histoire coloniale qu'offre aujourd'hui Potosi, d’autant plus que les mines sont toujours exploitées mais pour l’étain à présent, de moins en moins rentable…
Ici les mineurs triment 8 à 10 h par jour, dans des conditions à peine croyable au 21ème siècle. Les galeries poussiéreuses ne font par endroit pas plus d'1 m de haut sur plusieurs mètres de long , et les mineurs y poussent leurs wagons remplis de plus d’1 tonne de minerais à la seule force de leur bras, au milieu des flaques d’eau contenant de l'arsenic et autres produits toxiques. Pas de lumière autre que la lampe frontale, pas de machine autre que le marteau piqueur qu'il faut louer, des bâtons de dynamite, une pelle, des bottes, un casque et parfois des gants… 

Pour tenir le coup dans cette atmosphère lourde, sulfureuse, et variant de 0 à 35°C selon les endroits, les mineurs carburent à la feuille de coca toute la journée. Les touristes leur en apportent avec un peu d’eau ou de soda acheté au marché des mineurs pour mieux faire accepter la visite…
Les mineurs sont facilement reconnaissables dans la rue à leurs traits marqués et à l’usure de leur posture. Ils ne dépassent que rarement l’âge de 45 ans sans avoir un problème de santé majeur (cancer des poumons notamment). En contrepartie, ils gagnent environ 2000 Bolivianos (BS) par mois (soit environ 200€) quand un banquier ou un prof en gagne 1500 BS et que le salaire minimum est de 800 BS/mois…

Nous avons visité les mines en très petit groupe (4) comparé aux autres et avons tenté de nous faire tout petits afin de ne pas les déranger. Pour la photo, on m’a proposé de mettre quelques coups de pelle : le 5ème coup déjà m’a rappelé combien j’étais mieux dans mon bureau ou sur mes chantiers…

La visite de la ville est très agréable : beaucoup de rues sont pavées, l’architecture est riche avec de nombreux patios et des balcons coloniaux. Il y a de nombreux bâtiments imposants avec de magnifiques façades, notamment la « Casa de la Moneda » et le couvent Santa Teresa que  nous avons visité.  Au détour de chaque rue, on peut également admirer une vue différente du Cerro Rico qui surplombe la ville.


Le clocher du couvent Santa Teresa


Le patio de la Casa de la Moneda


Une galerie de la mine avec ses rails




Les 2 apprentis mineurs avant la visite


Une des rues de Potosi surplombée par le Cerro Rico


Cédric.

mardi 20 novembre 2012

Rendez-vous en terre inconnue: les villages jalq'a


Après une petite halte à Sucre, dans notre chère "Dolce Vita", nous repartons jeudi matin pour 2 jours dans les villages jalq'a. A 45 km de Sucre, et presque coupés du monde (UN camion passe quand même plusieurs fois par semaine!), les villages sont nichés au coeur de belles vallées, striées d'ocre, de vert, de "bleu" (sulfate de cuivre) et du rouge de la ferrite.

On rejoint notre guide (perso! pour une bouchée de pain car elle est a son compte!), Ana. C'est la femme du "Petit parisien", bolivienne, elle maîtrise aussi le français.
Et c'est parti pour une aventure géniale, à la bolivienne!

On commence par un trajet en camion. Pas dans la cabine, mais dans la remorque, à ciel ouvert: moyen de transport local, original, inconfortable mais tellement authentique! On est bien entouré, et assis sur des sacs de patates.

Après 1h30 de trajet, on s'arrête en haut du village de Chaunaca, pour 2h de descente par le vertigineux chemin inca. Le panorama est grandiose.


Sur le chemin inca avec Ana





Détail des couleurs de la montagne



Après 2h30 de marche et une petite pause déjeuner, on continue pour 4h de marche jusqu'au cratère de Maragua, une étrange formation géologique (liée à une chute de météorite). Ses contreforts semblent avoir été découpés à la scie circulaire, et forment comme des pétales! Très poétique tout ça!
Paysages lunaires et lieu hors du temps...




Arrivée au village de Maragua, et son cratère





En fin d'aprem, on arrive donc au village, où nous logeons vraiment chez l'habitant pour la première fois du voyage.
C'est une femme très discrète (Tomassa) qui nous reçoit à l'improviste, ici pas de moyen de télécommunication. Aujourd'hui elle reçoit aussi son frère et sa belle-soeur: ils sont justement en train de préparer du pain maison, même la farine de blé est faite maison! On a donc l'extrême chance de voir la confection et la cuisson avant de déguster tous chauds les fameux petits pains! Un vrai délice!



Entre temps, un jeune Italo-anglais (Sébastiano) qui parle français et espagnol débarque de nul part, c'est le seul autre touriste que l'on a croisé là-bas. Il a fait la même rando que nous sans guide et a un peu galéré. Il cherche un logement pour la nuit, il se joint donc à nous pour partager une bonne soirée, au coin du feu où cuisent les patates!!
Pour le repas, c'est menu féculent: après le pain, les patates au four, puis les pâtes accompagnées de patates à l'eau! Non, c'est pas une blague! On n'a pas osé la banane en dessert...
Rappelons que l'on est en pleine campagne, et même si le village est maintenant doté de l'électricité et de l'eau courante, les moyens restent très limités. Le point d'eau est dans la cour, pas de salle d'eau ni toilettes, faut faire derrière la maison.

Coin cuisine en extérieur



L'équipe de randonneurs accompagnés de Béatrice, adorable fille adoptive de notre hôte

Notre lit... si on peut appeler ça un lit...pas la meilleure nuit du voyage! Et encore il manque notre guide à côté de moi: un peu comme des sardines en boîte!


On s'est couché tôt la veille (vers 21h30, avec le soleil qui se couche tôt ça nous a quand même fait une longue soirée), pourtant bizarrement au réveil on se sent encore fatigués... Peut être à cause du froid, de la dureté du matelas, des chats de la maison qui nous ont rendu visite pendant la nuit, du bruit de nos hôtes qui se lèvent à 5h du matin, au lever du soleil...
C'était une super nuit malgré tout! On ne l'oubliera pas celle-là!
Au lever, on trouve la petite famille en train d'égrainer les maïs: faut pas nous le dire deux fois, nous voici en train de filer un bon coup de main. De bonne heure (7h30) et de bonne humeur!




Après un petit déj' sommaire, thé et pain maison nature, nous repartons en ballade dans la campagne avoisinante.
Nous passons dans la "gorge du diable", avant de visiter le village et le cratère. C'est très beau, et il fait beau en prime!



Pour rentrer, soit on devait remarcher 3h pour aller au prochain village pour trouver un camion ou une jeep qui passerait par là et nous ramènerait à Sucre, soit on devait attendre un éventuel camion qui passerait à Maragua  entre 10h30 et ...on ne sait pas trop quelle heure!
Des villageois nous ont assuré qu'un camion arrivait, donc on a attendu jusqu'à 14h, heure du fameux départ.
Et c'est reparti! Cette fois pour 4h de camion, assez éprouvant, avec des passages de virages serrés... On a même dû descendre du bus à un moment pendant que des hommes creusaient la roche pour que le bus passe sans risquer de se renverser sur la DDE locale qui travaillait à la consolidation de la route! Sérieux tout ça!

Là c'est le début du voyage, les sièges ne sont pas encore tous pris! Quelques heures plus tard, on était complet!


On est arrivé entier et en plus, on a croisé de sacrés personnages! Chollitas (femmes traditionnelles) et papis "accros" à la coca! Ça chiquait dans tous les coins! D'autres à moitié grabataires qui montent à l'échelle du camion! Faut le voir pour le croire, pas besoin de déambulateur ici!

En gros, une super expérience! On a adoré l'aventure de A à Z!
Frédéric Lopez, c'est quand tu veux pour l'émission!

Je ne peux plus me plaindre de manquer de "typique" maintenant! 

Marine




lundi 19 novembre 2012

Sucre

Nous sommes arrivés à Sucre le vendredi 9 novembre au terme d'un trajet de bus de 12h de nuit.
Bus Cama, c'est à dire position lit, plutôt confortable, mais pas de WC, pas de télé et extinction des feux à 20h30... Plutôt déprimant comme trajet, les bus boliviens c'est vraiment pas la joie! Heureusement on a notre petit ordinateur! Il nous a bien sauvé la mise: on a pu regarder notre série du moment "Desperates Housewives", saison 8...

A Sucre, notre auberge est géniale! Tenue par un couple franco-suisse (c'est pas ici qu'on a fait de gros progrès en espagnol, c'est sûr...), c'est spacieux, propre et calme! On peut même se faire à manger le soir dans une petite cuisine clean! C'est notre meilleur logement depuis le début du voyage! De plus, on retrouve enfin des températures agréables de jour comme de nuit, plus besoin de dormir avec la polaire pour moi! C'est donc pas pour rien que l'auberge s'appelle la Dolce Vita!

Sucre est une ville coloniale, tous les bâtiment sont blancs, c'est très joli!
Le seul hic, on se croirait presque en Europe: c'est très occidentalisé... du moins dans le centre ville! Ça pullule de 4X4 , de jeunes habillés et coiffés style "fashion", sacs et lunettes de marque!! Pas vraiment l'image que j'avais de la Bolivie!
Le côté authentique nous manque un peu, on le retrouvera dans les prochaines étapes avec beaucoup de joie! Effectivement, nous profiterons de nous poser à Sucre pour faire quelques virées aux alentours (Potosi et villages jalq'a, articles à suivre).



Vues du mirador de Sucre



De plus, on a l'impression de ne pas être les bienvenus... les gens semblent fermés, plutôt indifférents, un peu comme chez nous, encore une fois, c'est pas ce que j'avais imaginé.
Heureusement, en creusant un peu plus loin, on rencontre enfin quelques personnes souriantes! Notamment sur les marchés locaux et zones excentrées. Ouf! La réputation de la Bolivie est sauve!
Faut dire que la Bolivie est un des pays les plus pauvres d'Amérique du sud, la vie ici est assez rude, ce qui explique en partie l'attitude des gens.



Outre le marché central (avec ses bons jus de fruits frais, beaux étals de fruits et légumes, étals plus ou moins, plutôt moins, propres de viande et stands de restauration diverse à l'hygiène parfois douteuse pour nous autres occidentaux), nous avons déambulé dans les marchés plus fréquentés par les locaux: le marché d'occasion ou negro notamment, où Cédric s'est rhabillé pour pas cher le jour de son anniversaire (il lui manquait un jean et des tongs).

 Nous n'avons pas non plus loupé le fameux marché de Tarabuco, où les boliviens se déplacent de la région entière. C'est rural, très coloré, quelques personnes portent encore leurs habits traditionnels à cette occasion, différents selon leur village. Même si c'est devenu touristique, l'authenticité est palpable. Quelques illustrations:




Vendeuse de fameuses feuilles de coca



A Sucre, on a trouvé une petite communauté de français: salon de thé "La Pâtisserie" où on mange de bonnes crêpes et gâteaux, bistrot "Le petit parisien" tenu par un parigot (Christian) et sa femme Ana (bolivienne, avec qui nous partirons en excursion dans les villages jalq'a), où on peut déguster une petite assiette de charcut' (pâté et rillettes maison... ça fait plaisir!) et restaurant "La taverne", cuisine française assez raffinée (à l'occasion de l'anniv' de Cédric!). C'est rigolo!


Ah! J'allais oublier un autre hic: ma première nuit à Sucre a été marquée d'une petite intoxication alimentaire!
Mon infirmier personnel a été parfait! Service de boisson chaude sucrée au petit matin, appel du docteur pour consultation à domicile, préparation d'un bouillon de légumes frais le soir, service pharmacie inclus! Après 24h de fièvre, 8/5 de tension et état grippal, je me remets doucement sur pied, les antibiotiques ça aide bien!

Le lundi, d'attaque, on part pour Potosi...





samedi 10 novembre 2012

La Paz

Nous quittons le lac titicaca et l'isla del sol pour une étape dans la capitale bolivienne: La Paz.
On appréhende un peu cette étape vu le contraste qui nous attend avec ce que l'on vient de vivre... 

Le bus est un peu intriguant: des bruits divers et variés attisent notre suspicion quant à sa capacité à nous mener à bon port... La traversée du lac se fait sur un bac poussif en bois (passager sur un autre bateau pas  plus rassurant...) et l'on se demande combien de carcasse de bus gisent au fond de ce détroit!

Maman, les petit bus qui vont sur l'eau savent-ils nager...???!!!



La route pour La Paz traverse l'Altiplano et dévoile tantôt des panoramas sur le lac, tantôt des étendues vertes et jaunes, parsemées de quelques maison d'adobe et de moutons, puis peu à peu les cimes de la cordillère blanche...

L'Altiplano bolivien et la cordillère blanche

Nous arrivons à La Paz vers  17h, il fait encore jour pour une fois. Nous nous dirigeons vers le Bacoo Hostal, une auberge de jeunesse qui nous a été recommandé par des français rencontrés sur l'isla del sol, même si on a pas réservé. Pas de problème il reste une chambre avec des lits jumeaux, c'est pas le grand confort mais ça fera l'affaire. En plus ça nous permettra de nous décoller de plus d'un mètre pour une fois! lol
L'endroit est sympa, le personnel jeune et serviable, il y a un patio avec des hamacs et des fauteuils, un bar qui sert à manger, met de la musique (sans flûte de pan!!), billard et table de ping pong! Tout ça pour 7€/pers. Encore une fois beaucoup de français, on recroise même deux filles belges qu'on avait rencontré à Cuzco chez Carmen!

Le patio du Bacoo

On décide d'aller faire un petit tour à la tombée de la nuit (18h30...) pour se familiariser avec le quartier qui est à 3 minutes de l'hypercentre. Ça grouille de monde, il y a plein de vendeur de sandwichs (pour PJ "sandwidje") et de bric à brac. Les gens mangent sur le pouce. Pas beaucoup de tenues traditionnelles: on est bien dans une capitale avec des codes vestimentaires modernes (enfin, chacun sa modernité...).
Ce qui nous frappe et nous dérange en revanche, c'est la pollution qu'on ressent d'autant plus avec l'altitude. Il y a des files continues de voitures pare-choc contre pare-choc, qui roulent au pas et klaxonnent à l'unisson. Heureusement lorsqu'on s'éloigne un peu des artères principales, ça devient plus respirable.

La Paz, 2,5 million d'habitants,  est installée dans une cuvette et s'étire à flanc de montagne de 3200 à 4000 m d'altitude; c'est la capitale la plus haute du monde.Pour une fois ce sont les quartiers "riches" qui sont en bas et non l'inverse. Cette géographie particulière confère à la ville une immensité tout azimut et livre des panoramas fantastiques à 360° depuis les différent miradors.

Vue depuis le mirador kili kili


La ville est accrochée aux nuages

Après avoir fait un point sur la suite du programme, nous décidons de rester une nuit de plus et allons explorer la ville, quelques musées et ses marchés. Toutes les rues sont spécialisées: il y a la rue du bricolage, la rue des disques et vidéos, la rue du maquillage, la rue des chausseurs, la rue des coiffeurs... comme si la ville était un immense supermarché où les rues seraient les rayons.


L'église San Francisco


La plus grosse salade de fruit de ma vie pour 2€!  Heureusement que Marine m'a aidé à la finir!


La seule ruelle vraiment jolie, colorée et pavée


Un stand du "marché des sorcières".
Filtres d'amours, fœtus de lama séchés, et potions magiques en tout genre...


Le rayon plomberie du centre commercial La Paz...



La Paz, on aime ou on n'aime pas.
Le fait d'être restés 2 jours dans cette ville nous a permis de dépasser la première impression de ville polluée, pauvre et sans charme apparent. Nous nous sommes finalement rendus compte que cette ville bouillonnante et énergique permettait au voyageur d'évoluer dans une atmosphère étrange, décalée et rythmée par le dynamisme de ses habitants.
Nous on a donc aimé.

Cap sur Sucre à présent.

Cédric