jeudi 10 janvier 2013

Rotorua, berceau Maori


Arrêt inutile dans le centre le 26 décembre pour monter en haut des volcans du Tongariro, car météo pourrie…

Mais la veille on avait pu observer le début du massif volcanique de Tongariro 



Du coup on est parti direct pour la région de Rotorua, où on pourra enfin parler de la culture maorie.

En route, arrêt au lac Taupo, le plus grand de l’île du nord puis aux chutes de Huka, qui ont le plus gros débit au monde ! Elles pourraient remplir 5 piscines olympiques en 1 seule minute avec leurs 200 000 litres de débit par seconde !

Les Huka Falls


Rotorua est l’endroit où les maoris se sont jadis pas mal installés car il y a beaucoup de phénomènes géothermiques : sources d’eaux chaudes, terre fumante et geysers dans tous les coins de la région.
Ils se servaient de cette chaleur pour chauffer les habitations, se laver, et faire à manger (les épis de maïs, entre autre, cuisent en 10 minutes dans les bassins à plus de 100°C, sachant que certains sont à plus de 200°C).

Du coup, on a vite trouvé une petite source sympa, Kerosen Creek, et on s’y est trempé pendant 3h ! Les thermes ici ce sera gratuit ! Eau soufrée à 38°C, un poil trop chaud ! mais on a pas su auprès de qui se plaindre…. ; )

Petit bain thermal, trop cool!!



A Rotorua, on en a profité pour visiter un village maori « traditionnel ». Le mot est entre guillemets car si effectivement quelques familles maories vivent encore dans le village, le côté traditionnel est carrément folklorique. On n’a, ceci dit, pas été du tout déçu des prestations !
Kia ora ! c’est le bonjour et bienvenue en maori ! Mais nous n’avons pas eu droit au hongi qui est le salut maori au cours duquel les nez et les fronts doivent se toucher.

Le village s’appelle Whakarewarewa (prononcez « phakaréouaréoua »).  On a d’abord assisté à un spectacle de chant et de danse, dont le fameux Haka utilisé aujourd’hui par les rugbymans des All Blacks.
A la base, c’est une danse guerrière qui servait à intimider les ennemis avec  le pukana (cris, grimaces,  yeux exorbités et langue tirée) et à stimuler tous les muscles  du corps avant le combat en se frappant sur les différents membres! Aujourd’hui, il sert à accueillir les visiteurs, honorer des performances ou affirmer son identité.

Photos souvenirs à la fin du show, où on a pu s'exercer aux grimaces maories! 


Démonstration



Nous avons fait une visite guidée au milieu des geysers et sources chaudes et avons appris beaucoup sur la culture maori. C’est un peuple avant tout très spirituel, aujourd’hui chrétien suite à la colonisation, mais qui honore l’esprit de ses ancêtres. Les ancêtres sont représentés par les gravures en bois sur les murs à l’intérieur des maisons et notamment dans la wharenui, la maison commune, qui représente un ancêtre à elle seule, souvent un chef. Les familles sont très grandes (un maori nous a dit avoir 18 frères et sœurs !) et les liens très forts. Ils sont très attachés à la terre et à la nature avec laquelle ils communient. Les tatouages qu’ils portent ont tous une signification relative à leur famille, leur existence, leur environnement.

Le village au milieu des sources géothermiques




La Wharenui




Nous avons ensuite gouté au plat traditionnel maori, le Hangi, de la viande de bœuf et de poulet avec des légumes cuits sur des pierres chaudes et dans les eaux thermales.  


Marine et Cédric


Petit rappel historique :

1er contact avec le monde extérieur en 1642, par l’explorateur  hollandais Abel Tasman, qui a vite fait demi-tour, effrayé par les maoris qui avaient pris le son de leurs trompettes pour une attaque. Il faudra attendre 127 ans avant que les européens reviennent, avec des visées scientifiques et politiques de rivalité entre empires.
Dès 1790, on vient s’en prendre à leurs baleines et à leurs phoques, puis dès 1814, on vient leur apprendre la religion chrétienne, et s’ensuivent le commerce de lin et de bois.
Petit à petit, les européens font leurs nids, et en 1840, les britanniques signent le traité de Waitangi avec les maoris : la Nouvelle-Zélande devient alors britannique. Ce traité est encore source de tension aujourd’hui car l’application n’aurait pas été totalement respectée par les britanniques.

Cette colonisation relativement récente (170 ans) laisse des traces : les maoris revendiquent de plus en plus leur identité perdue, mettent en avant leur culture, alors que l’avant dernière génération avait l’interdiction de parler en maori. On sent que c’est compliqué. Plusieurs blancs nous ont parlé de racisme de la part des maoris. La jeune génération maori semble très occidentalisée : style vestimentaire à l’américaine, mal-bouffe, obésité, pourtant ils ont quasiment tous des tatouages traditionnels. Les délinquants et les plus démunis sont maoris, 80% des prisons sont remplies de maoris… Tout ça laisse à réfléchir…
Encore une fois, ils étaient sans doute bien mieux sans nous…

Nous n’avons eu que des bons contacts avec les maoris, ils ont l’air renfrogné, mais après un sourire et un bonjour éventuel, ils nous répondent tous avec un grand sourire, poliment.
J’ai vraiment eu l’impression qu’ils étaient un peu paumés entre l’occidentalisation et leur culture.
Espérons  qu’avec la revalorisation de leur culture actuelle, la situation va s’améliorer pour eux. Après tout, ils n’ont rien demandé !

Voilà pour mon moment philosophique….

Marine

5 commentaires:

  1. Alors là, je crois que j'aurai vraiment adoré cette journée! Cascade, thalasso et folklore à touriste!!!
    Cédric tu es le roi du Haka (égo, égo quand tu nous tiens)!
    Et le mais au souffre, ça donne quoi?
    Merci pour la page culturelle!
    Gros bisous

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    1. Bon, 10 points pour Nadège...!
      Curieusement, à certains endroits, pas d'odeur de soufre du tout, et quand tu touche l'eau tempérée, tu as la peau toute douce.

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  2. A vendre 2 pièces avec spa + piscine + cuisine avec cuiseuse bain marie + eau chaude gratis + soleil gratis ... cool.

    (- 16 interdit)
    Pour illustrer la leçon d'histoire j'ai une petite histoire triste à méditer, c'est l'histoire du capitalisme :
    Il était une fois un petit adolescent qui trouva un livre pornographique. Il trouve les images tellement cool qu'il va dans sa chambre se masturber en regardant le magazine.
    Sa maman qui le voit crie, 'Ha! c'est dégueulasse'. Puis elle déchire le livre en deux et le jette à la poubelle.
    L'ado qui trouvait le livre trop cool prend un rouleau de scotch, récupère le livre et retourne dans sa chambre se masturber.
    Sa maman qui le voit encore, re-déchire le bouquin en plein de petits morceaux et jette le tout à la poubelle. 'Cette fois c'est fini'.
    Mais c'est compter la persévérance de l'ado qui récupère tous les petits morceaux re-scotch le tout et avec de l'imagination peut voir encore quelques images. Il retourne alors dans sa chambre...
    Sa maman exaspérée de trouver son fils et sa main impie décide alors de brûler le magazine.
    L'ado alors dépité regarde le rouleau de scotch ... et se branle.

    La morale n'est pas de fermer la porte mais que le capitalisme sans éthique n'est qu'un rouleau de scotch et montre comment à force d'acharnement on arrive à la perversion...

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    1. Daniel,
      je ne vois pas trop le lien avec la leçon d'histoire, ou alors tu as suivi des cours particuliers...
      En tout cas je comprends mieux pourquoi tu avais toujours 10 rouleaux de scotch dans ta chambre quand on était ado :)

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  3. coucou!
    c'est vraiment magnifique tous ces paysages c'est fou se que vous voyer sa me fait rêver!
    je vous embrasse tout fort!
    Christophe!
    ps= cétrok mdr t'est le meilleurs mon frère haka citron!

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