Arrêt inutile dans le centre le 26 décembre pour monter en
haut des volcans du Tongariro, car météo pourrie…
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Mais la veille on avait pu observer le début du massif volcanique de Tongariro
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Du coup on est parti direct pour la région de Rotorua, où on
pourra enfin parler de la culture maorie.
En route, arrêt au lac Taupo, le plus grand de l’île du nord
puis aux chutes de Huka, qui ont le plus gros débit au monde ! Elles
pourraient remplir 5 piscines olympiques en 1 seule minute avec leurs
200 000 litres de débit par seconde !
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Les Huka Falls
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Rotorua est l’endroit où les maoris se sont jadis pas mal
installés car il y a beaucoup de phénomènes géothermiques : sources d’eaux
chaudes, terre fumante et geysers dans tous les coins de la région.
Ils se servaient de cette chaleur pour chauffer les
habitations, se laver, et faire à manger (les épis de maïs, entre autre,
cuisent en 10 minutes dans les bassins à plus de 100°C, sachant que certains
sont à plus de 200°C).
Du coup, on a vite trouvé une petite source sympa, Kerosen
Creek, et on s’y est trempé pendant 3h ! Les thermes ici ce sera
gratuit ! Eau soufrée à 38°C, un poil trop chaud ! mais on a pas su
auprès de qui se plaindre…. ; )
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Petit bain thermal, trop cool!!
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A Rotorua, on en a profité pour visiter un village maori
« traditionnel ». Le mot est entre guillemets car si effectivement
quelques familles maories vivent encore dans le village, le côté traditionnel
est carrément folklorique. On n’a, ceci dit, pas été du tout déçu des
prestations !
Kia ora ! c’est le bonjour et bienvenue en maori !
Mais nous n’avons pas eu droit au hongi qui est le salut maori au cours duquel
les nez et les fronts doivent se toucher.
Le village s’appelle Whakarewarewa (prononcez
« phakaréouaréoua »). On a d’abord
assisté à un spectacle de chant et de danse, dont le fameux Haka utilisé
aujourd’hui par les rugbymans des All Blacks.
A la base, c’est une danse guerrière qui servait à intimider
les ennemis avec le pukana (cris,
grimaces, yeux exorbités et langue tirée)
et à stimuler tous les muscles du corps
avant le combat en se frappant sur les différents membres! Aujourd’hui, il sert
à accueillir les visiteurs, honorer des performances ou affirmer son identité.
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Photos souvenirs à la fin du show, où on a pu s'exercer aux grimaces maories!
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Démonstration
Nous avons fait une visite guidée au milieu des geysers et
sources chaudes et avons appris beaucoup sur la culture maori. C’est un peuple
avant tout très spirituel, aujourd’hui chrétien suite à la colonisation, mais
qui honore l’esprit de ses ancêtres. Les ancêtres sont représentés par les
gravures en bois sur les murs à l’intérieur des maisons et notamment dans la
wharenui, la maison commune, qui représente un ancêtre à elle seule, souvent un
chef. Les familles sont très grandes (un maori nous a dit avoir 18 frères et
sœurs !) et les liens très forts. Ils sont très attachés à la terre et à
la nature avec laquelle ils communient. Les tatouages qu’ils portent ont tous
une signification relative à leur famille, leur existence, leur environnement.
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Le village au milieu des sources géothermiques
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La Wharenui
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Nous avons ensuite gouté au plat traditionnel maori, le
Hangi, de la viande de bœuf et de poulet avec des légumes cuits sur des pierres
chaudes et dans les eaux thermales.
Marine et Cédric
Petit rappel historique :
1er contact avec le monde extérieur en 1642, par
l’explorateur hollandais Abel Tasman,
qui a vite fait demi-tour, effrayé par les maoris qui avaient pris le son de
leurs trompettes pour une attaque. Il faudra attendre 127 ans avant que les
européens reviennent, avec des visées scientifiques et politiques de rivalité
entre empires.
Dès 1790, on vient s’en prendre à leurs baleines et à leurs
phoques, puis dès 1814, on vient leur apprendre la religion chrétienne, et
s’ensuivent le commerce de lin et de bois.
Petit à petit, les européens font leurs nids, et en 1840,
les britanniques signent le traité de Waitangi avec les maoris : la
Nouvelle-Zélande devient alors britannique. Ce traité est encore source de
tension aujourd’hui car l’application n’aurait pas été totalement respectée par
les britanniques.
Cette colonisation relativement récente (170 ans) laisse des
traces : les maoris revendiquent de plus en plus leur identité perdue,
mettent en avant leur culture, alors que l’avant dernière génération avait
l’interdiction de parler en maori. On sent que c’est compliqué. Plusieurs
blancs nous ont parlé de racisme de la part des maoris. La jeune génération
maori semble très occidentalisée : style vestimentaire à l’américaine,
mal-bouffe, obésité, pourtant ils ont quasiment tous des tatouages
traditionnels. Les délinquants et les plus démunis sont maoris, 80% des prisons
sont remplies de maoris… Tout ça laisse à réfléchir…
Encore une fois, ils étaient sans doute bien mieux sans
nous…
Nous n’avons eu que des bons contacts avec les maoris, ils
ont l’air renfrogné, mais après un sourire et un bonjour éventuel, ils nous
répondent tous avec un grand sourire, poliment.
J’ai vraiment eu l’impression qu’ils étaient un peu paumés
entre l’occidentalisation et leur culture.
Espérons qu’avec la
revalorisation de leur culture actuelle, la situation va s’améliorer pour eux.
Après tout, ils n’ont rien demandé !
Voilà pour mon moment philosophique….
Marine